Ils revendiquent entre autre le payement de leur salaire et des heures supplémentaires effectuées.
C’est jour de grève à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville, au Congo. Allées désertes, salles de cours vides, professeurs absents, Ici, à l’institut de gestion, le portail d’entrée est même fermé avec chaines et cadenas. La situation perdure depuis plusieurs semaines. Les syndicats enseignants sont déterminés à poursuivre le mouvement. “Nous réclamons le paiement de six mois de salaires impayés, le paiement des heures supplémentaires, d’encadrement des thèses et mémoires des années 2015-2016-2017 et 2018. Enfin, nous exigeons un engagement clair du gouvernement de nous payer régulièrement comme on paie les autres fonctionnaires congolais”, a déclaré Gabriel Bissanga, président de l’Intersyndicale des enseignants du supérieur.
Le dialogue entre les grévistes et le gouvernement n’avance pas. Au point où les syndicats estiment que l’Etat a oublié leur mouvement. Mais ces derniers pensent le contraire. Selon Bruno Jean-Richard Itoua, le ministre de l’Enseignement Supérieur, “d’autres pays africains ont réfléchi et ont résolu la question de l’autonomie financière de leurs universités pour ne pas dépendre totalement de l’Etat. Et nous, depuis dix ans, pour les mêmes raisons on a des grèves récurrentes. C’est ça le vrai débat. Donc il n’y a pas de grève oubliée”. Face à cette situation, les étudiants n’ont pas d’autre choix que de prendre leur mal en patience. Ce dialogue de sourd entre gouvernement et syndicats risque de prolonger le mouvement de grève…au grand dam des étudiants congolais.