Après huit ans à la tête de la Société des Postes et de l’Epargne du Congo (SOPECO), Brigitte Olga Manckoundia a cédé son fauteuil à Ludovique Mbossa.
Ludovique Mbossa est la nouvelle directrice de la Société des Postes et de l’Epargne du Congo (SOPECO). La cérémonie de prise de service, présidée par Franck Siolo, directeur de cabinet du ministre des Postes, télécommunications et de l’économie numérique, a eu lieu lundi 09 avril 2018. C’était un moment d’échange de consignes et de dossiers entre les deux personnalités.
Brigitte Olga Manckoundia, a fait un bilan sombre de cette société publique d’Etat dont elle a tenu les rênes pendant huit années et qui peine à décoller. Dans ce tableau en effet, figurent les maigres recettes de la SOPECO malgré la subvention ponctionnée de l’Etat depuis la mise en place de la Banque Postale du Congo. Viennent ensuite les retards de salaires d’environ 290 agents de la structure qui subit encore les revers de la destruction de son patrimoine lors des événements douloureux des années antérieures. En outre, l’entreprise ne dispose pas des mêmes atouts que celles du même type qui ont la mission d’offrir des services «jugés indispensables » à la population. Des difficultés qui rendent la SOPECO moins compétitive dans son environnement concurrentiel.
Néanmoins selon Brigitte Olga Manckoundia, la SOPECO et son ministère de tutelle ont procédé à des réalisations, à l’instar de la réouverture des bureaux des postes dans plusieurs départements du pays et l’innovation dans le service du courrier entre autres. « Je sais que vous serez à la hauteur pour relever les nombreux défis de la SOPECO », a-t-elle lancé à la nouvelle directrice générale qui pour sa part, s’est montrée optimiste et prête à relever les défis de l’entreprise par une déclaration : « Je m’engage à concentrer toute mon énergie pour la réforme de la poste ».
Ludovique Mbossa, reconnaissant l’immensité de sa tâche, place son management sous le signe de l’innovation. En dépit du chapelet des plaintes au sein de la société dont elle prend les rênes, la nouvelle directrice générale a estimé qu’il existe des pistes de solution « en mettant le numérique » au centre des réformes. « Nous devons récupérer nos parts de bénéfices longtemps prises par nos concurrents et travailler à la satisfaction de nos clients », a-t-elle déclaré, appelant les agents de la SOPECO à la cohésion et au travail.