Le Bureau politique a entériné jeudi l’idée de la « candidature unique » de Henri Konan Bédié au 13e congrès ordinaire, devant consacrer le renouvellement des organes du Pdci et l’élection d’un nouveau président.Dans une motion lue par Dr Bernard Vléhi, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), le Bureau politique a déclaré adhérer « à l’idée de la candidature unique du président Henri Konan Bédié au 13e congrès ordinaire du Pdci ».
Par conséquent « nous demandons au président du parti d’accepter d’être candidat au 13e congrès ordinaire du Pdci et nous nous engageons à prendre toutes les dispositions afin d’assurer le plébiscite du président Henri Konan Bédié lors du 13e congrès ordinaire du Pdci », a-t-il ajouté.
Cette décision, dira-t-il, traduit la volonté de la base exprimée à travers les motions lors des séminaires éclatés, le colloque des 75 ans du parti, la tournée du secrétariat exécutif et les missions d’information et d’évaluation du Pdci.
Le Bureau politique a salué le leadership de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, pour son « engagement » pour la réconciliation nationale, la paix et la cohésion sociale attestée par ces rencontres avec le président de la République Alassane Ouattara le 11 novembre 2020 et le 14 juillet 2022.
Ce choix, selon Dr Bernard Vléhi est également soutenu par « l’environnement politique de notre temps et la résilience du président Henri Konan Bédié, depuis la crise postélectorale de 2020 » ainsi que ses positions avisées dans les différentes phases du dialogue politique.
« Il m’est revenu que dans certains cas l’intérêt personnel a primé sur l’intérêt collectif, contrairement à mes instructions. Ceci n’est pas acceptable et cela a été formellement signifié à certains et le sera dans les plus brefs délais pour les autres », a martelé M. Bédié dans un discours.
Le chef du Pdci a appelé les cadres du parti à agir dans une même vision pour l’intérêt de la formation politique, faisant observer qu’à Bodokro, dans le centre du pays, une localité qui « appartenait au Pdci » a été perdue lors des élections législatives partielles du 3 septembre 2022.
« J’ai instruit le coordonnateur général chargé de la Gestion et du suivi des élections de nous préparer un rapport auquel devront être attachés les recommandations tenant compte de nos différentes expériences des derniers scrutins électoraux », a-t-il déclaré.
« En conséquence, je compte effectuer certains réglages quant à la mise en place des commissions qui auront la responsabilité de l’organisation de notre prochain congrès », a-t-il ajouté, appelant à un examen approfondi de la marche du parti.
A ce congrès, M. Bédié veut qu’il soit tiré « des leçons des bonnes et mauvaises expériences que le parti a connues au cours de ces dernières années », ce qui devrait permettre de montrer les succès et insuffisances de son appartenance au groupement politique Rhdp (pouvoir) et à la coalition pour la démocratie et la paix (Cdrp) regroupant 23 partis politiques de l’opposition qu’il a présidé.
« De même, il nous faut examiner le résultat de notre collaboration avec la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds) maintenant Ppa-ci du président Laurent Gbagbo, l’Union pour la démocratie de Danièle Boni Claverie, liberté et démocratie pour la république de Mamadou Koulibaly», a-t-il souligné.
Le Pdci va, en outre, à ce congrès examiner sa collaboration avec la plateforme des partis politiques de l’opposition, regroupant l’Alliance démocratique (Afd), du président Affi N’Guessan, le parti arc-en-ciel du président Albert Mabri Toikeusse qui a récemment rejoint le Rhdp, le parti au pouvoir.
« Il est important de constater que la majeure partie de ces familles politiques contrairement au Pdci-rda ont soit disparu, soit subi des scissions ou des mutations. Il nous revient d’examiner le contenu, la portée et l’efficacité des rapprochements tissés sur le terrain avec les partis politiques à ce jour », a-t-il lancé.
Cela devrait permettre au Pdci, ex-parti unique, de bâtir une nouvelle stratégie d’alliance si besoin est dans les prochaines années en vue des échéances électorales à venir. Le Pdci envisage de reconquérir le pouvoir à l’élection présidentielle de 2025.